Diplômé en économie et finance de l'université Gamal Abdel Nasser de Conakry, il occupait, jusqu'à sa prise de pouvoir, le poste de responsable de l'approvisionnement en carburants de l'armée guinéen
Quelques heures après l'annonce de la mort de Lansana Conté, deuxième président de la République de Guinée, le capitaine Camara, jusqu'alors inconnu du grand public, apparaît à la radio-télévision guinéenne pour annoncer la suspension de la Constitution et de toutes les institutions républicaines ainsi que la dissolution du gouvernement. Il prononce un discours à caractère social, dénonçant le désespoir profond du peuple de Guinée, la complicité des dignitaires du pouvoir dans le pillage des ressources du pays et leur incapacité à fournir à la population les services de base.
Le 23 décembre 2008, il est porté à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Le lendemain, il s'auto-proclame président de la République de Guinée et promet des élections « libres, crédibles et transparentes » en décembre 2010. Comme promis à la prise du pouvoir, Moussa Dadis Camara nomme, le 30 décembre 2008, le banquier Kabiné Komara Premier ministre et chef du gouvernement. Suite à la rencontre entre le CNDD et le secretaire d'état français à la cooperation Alain Joyandet, le 4 janvier 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara réitère l'engagement de la junte à organiser des élections libres et transparentes, auxquelles ni les membres de la junte, ni les membres du futur gouvernement de transition ne seront candidats, à la fin décembre 2009. Cependant en avril 2009, Dadis Camara menace de se présenter à la présidentielle de décembre 2009 si les leaders d'opinion ne cessent de s'« acharner » contre le CNDD.