Seyni Kountché
Niger
Le général Seyni Kountché, de l'ethnie Djerma a été le président de la République du Niger de 1974 à 1987.Il était militaire de carrière.
Professional Information
Professional Areas:
Government
Position:
Président
Working primarily in:
Niger
Description of Work:
Seyni n’a que 13 ans lorsqu’il est admis, en 1944, à l’école des enfants
de troupes de Kati (dans l’actuel Mali). Il poursuivra ensuite sa
formation à l’école militaire de Saint-Louis (Sénégal) et, plus tard, à
celle des officiers d’outre-mer de Fréjus (France).
Biographical Information
Seyni Kountché
(At a Glance)
Interests: Politique, Economie,
Place of Origin: Niger
À la fin des années 1940, il
s’engage dans l’armée coloniale française, avec laquelle il participe
aux campagnes d’Indochine et d’Algérie. Nommé sergent en 1957, il sera
sous-lieutenant trois ans après, lorsque le Niger devient indépendant
avec, à sa tête, Hamani Diori. En 1973, il devient chef d’état-major de
l’armée nigérienne. Mais le pays se porte mal. Une terrible sécheresse
y sévit. Et les étudiants manifestent contre le pouvoir. C’est dans ce
contexte que l’armée prend l’initiative de renverser Diori, à la tête
du pays depuis son accession à la souveraineté internationale. Le chef
de l’État est arrêté dans la nuit du 15 avril 1974. Deux jours après,
les putschistes confient les rênes du pays à Seyni Kountché.
Petit, ascétique, autoritaire, le nouveau président imprime
rapidement sa marque. Il veut rompre avec le style de son prédécesseur
et remettre le Niger sur les rails. Le nouvel homme fort du pays
n’hésite pas à organiser des visites inopinées au sein des services de
l’État. Histoire d’en tâter le pouls. Il veut redresser l’économie,
atteindre l’autosuffisance alimentaire, combattre la corruption…
Convaincu que « les Nigériens sont un peuple extrêmement difficile à
gouverner », il estime qu’il doit les bousculer de temps en temps. «
Surtout les fonctionnaires, les étudiants et les commerçants, afin
qu’ils se rendent bien compte qu'il les ai à l’œil et qu’il ne faut
pas badiner avec l’État. »
Malgré toute sa bonne volonté, Seyni Kountché ne parvient pas à
résoudre les principaux problèmes du pays. En cause, l’effondrement des
prix de l’uranium et la sécheresse qui sévit une nouvelle fois en 1983
et en 1984. Il doit, d’autre part, affronter une révolte des Touaregs
soutenus, laisse-t-on entendre, par son voisin libyen. Certains de ses
frères d’armes veulent également sa tête. Ainsi échappe-t-il à trois
tentatives de putsch. Sans doute grâce à sa propre baraka ainsi qu’à la
fidélité à toute épreuve du chef d’état-major Ali Seibou.
Modèle d’austérité, d’intégrité et d’abnégation, Seyni Kountché
règne sans partage, même si, progressivement, il essaie de normaliser
la vie politique en organisant un référendum constitutionnel, en
nommant un Premier ministre civil et en réduisant le nombre de
militaires au sein du gouvernement. Mais à la fin de l’année 1986, les
premiers signes du mal qui va l’emporter se manifestent : grande
fatigue, difficultés d’élocution… Monter les marches qui mènent à son
bureau devient même un calvaire. Seyni Kountché sera finalement soigné
et opéré d’une tumeur au cerveau à Paris. La semaine de son décès, il
s’était rendu à la Pitié-Salpêtrière pour un simple contrôle.